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Le 3 septembre 1939, le navire débarque à Valparaiso 2000 républicains espagnols. Une épopée de la solidarité internationale grâce au concours du poète Pablo Neruda.
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COUPURE DE PRESSE
« ESPAÑA DEMOCRÁTICA »
DU 10 DE AOÛT 1939
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«J’ai aimé dès le début le mot Winnipeg. Les mots ont des ailes ou n’en ont pas. Les mots rugueux restent collés au papier, à la table, à la terre. Le mot Winnipeg est ailé. Je l’ai vu s’envoler pour la première fois sur le quai d’un embarcadère, près de Bordeaux », a écrit le poète chilien Pablo Neruda à propos de ce navire de la liberté. Le Winnipeg, c’est l’histoire singulière d’un bateau solidaire de la compagnie communiste France-Navigation, une histoire d’exilés accueillis en héros au Chili, d’une «traversée solidaire » (1), l’histoire de l’utilité sociale de la poésie. « Sans cette qualité, la poésie sonne mais ne chante pas », disait encore Pablo Neruda. Le 26 janvier 1939, commence la terrible « Retirada » ; les républicains espagnols sont reçus en France comme des chiens, sous le statut d’« étrangers indésirables ».