Continueront leurs voyages choses
de métal entre les étoiles,
monteront des gens exténués,
violenteront la douce lune
pour y fonder leurs pharmacies.
En ce temps de pleine vendange
le vin commence alors à vivre
de la mer à
Au Chili dansent les cerises,
chantent les fillettes obscures
et dans les guitares l’eau brille.
Le soleil touche toute porte
et fait miracles de tout blé
le premier vin de teinte rosée,
il est doux comme un enfant tendre,
le second vin lui est robuste
comme la voix d’un marinier
le troisième vin est une topaze,
coquelicot et incendie.
Ma maison compte mer et terre
et ma femme a d’immenses yeux
couleur des noisettes sylvestres,
lorsque survient la nuit la mer
se pare de blanc et de vert
bientôt la lune dans l’écume
rêve en fiancée océane.
Je ne veux changer de planète.
Vaguedivague, 1958, Traduction de Louis Aragon
revue par Mélina Cariz
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